Dans le diocèse de Bordeaux, les paroisses sont invitées à joindre leurs sonneries à celle de la cathédrale Saint-André, donnant ainsi un écho physique à cet incendie qui affecte la mémoire et la prière de tant d’entre nous.
La sonnerie de la basilique Saint-Seurin avait toute sa place dans cette manifestation de solidarité d’autant plus que la sacristie a été ravagée par un incendie, que les orgues ont été détériorées par la suie etc. Hélas, des incidents électriques récurrents depuis des semaines mettent la sonnerie cloches en sécurité. Le problème est connu, signalé aux services de la municipalité qui est propriétaire de l’édifice. Ce soir donc, le bourdon de Saint-seurin restera muet.
Vous n’entendrez pas non plus le bourdon de Saint-Bruno. Cette cloche pourtant classée monument historique et dont le son ample et grave résonne dans le centre ville de Bordeaux est elle aussi hors service depuis de nombreuses semaines. Elle n’accompagnera pas le deuil de Notre-Dame, comme elle ne peut plus accompagner les deuils de familles. Là encore, les services administratifs sont informés.
Les cloches de Saint-Bruno et de Saint-Seurin resteront donc en grandes parties muettes tant ce soir que pour les fêtes de Pâques. Ainsi voyons-nous les éléments de notre patrimoine bordelais se détériorer, se taire et finalement disparaitre de nos mémoires.
Les pierres de Notre-Dame de Paris crient et petit à petit le patrimoine de Bordeaux se tait.